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 Lestil, l'Albinos des Ombres

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Mu
Noos Origo
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Mu


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MessageSujet: Lestil, l'Albinos des Ombres   Lestil, l'Albinos des Ombres Icon_minitimeSam 23 Avr - 17:33

MessagePosté le: 25 05 22:41 Sujet du message: Lestil, Le commencement

"Je contemplais la salle du trône, fief de mon père, avec des yeux neufs. Depuis sa mort le matin précédent, décapité par mon épée, j'en étais le nouvel occupant. Activité qui m'apparaissait plus que désirable dans le lointain jardin de l'enfance, mais qui ce jour, j'avoue, me fit un peu peur. J'avais depuis longtemps perdu la naïveté de mes jeunes années, et j'avais vu mon père se débattre dans les affres de complots ourdis contre lui, d'alliances qui ne tenaient pas la route, de pacte fait à la va-vite. Je l'avais vu souvent tomber, sous le poids d'un fidèle qui avait pris sa place sous la flèche mortelle, tirèe depuis le lointain. Je l'avais vu faire goûter ses aliments, parfois par ses amis, et tordre son visage de douleur quand le poison que celui-ci y avait placé faisait effet. Je l'avais vu dissimulé ses sentiments, même envers moi, pour se protéger, me protéger, protéger le royaume. Je l'avais vu répudier ma mère, uniquement parce qu'elle avait osée m'ôter à son influence. Je l'avais vu exécuter de son épée les condamnés à mort. Pendant trente ans, je l'avais vu régner, et je l'avais vu me préparer à ce rôle, sans m'en apercevoir. Fou que j'étais...

C'était pourtant lui qui, dans ma prime jeunesse, me poussait à assister aux conseils, aux assemblées, aux jugements... Lui qui entretenait mes rêves de pouvoir. Lui qui m'offris ma première épée, ma première dague. Lui qui m'expliqua que malgré mes cheveux, mon regard, je n'étais pas différent, mais bien supérieur à la plèbe. Mais c'est aussi lui qui me jeta de mon état de prince, presque nu, dans la cour du château, pour y subir l'opprobre populaire. "Quoi! C'était donc ça? Ca le pourceau, l'albinos? Le fils du roi? Fi! Qu'il est laid!". Ma haine pour ce peuple d'imbécile n'en a que grandit depuis lors. Et la haine de ma faiblesse aussi. Je me relevais, sous les quolibets des badauds, couvert de boue, de merde et de déchet. Je rentrais dans la tour, et je tuais mon premier homme, à l'age de 10 ans. Mon majordome, mon valet, appelez ça comme vous voulez, l'être en qui j'avais le plus confiance, qui m'avait vu et aidé à grandir, celui que j'aurai presque protégé avant ma vie, celui-là même, je l'égorgeais. Oh... Non, pas sans aide. Il était déjà attaché à une chaise, dans ma chambre. Je ramassais la dague qui traînait par terre, mystérieusement, et je le saignais, comme on saigne un porc. Non. Pas comme on saigne un porc. On n’en prend pas de plaisir à saigner un porc. J’entaillais sa peau blanche de la pointe du couteau, lentement, avec délicatesse, lui crachant ma haine au visage, ainsi que diverses sécrétions corporelles, puis je dessinais des zigzags sur tout son corps, m'amusais à lui couper des morceaux de corps, à émincer des morceaux de chairs... Et quand j'estimais qu'il avait assez souffert, je lui souris, de mon visage angélique d'enfant, déjà souillé par du sang, et j'appliquais de toutes mes forces la dague sur son coup, comme mon père me l’avait montré, et d'un coup sec, je la ramenais vers la gauche. Il se vida de son sang comme un pourceau. Je pris alors un bain dans cette fontaine de sang, j'y fis des ablutions aux dieux de la vengeance...
Tout ça, toute cette barbarie inutile, sans voir mon père, à la porte, qui observait, un sourire aux lèvres. Quand je passais du rire fou aux larmes, il vint me trouver, me rassura, et m'assena sa première leçon : n'avoir jamais confiance en personne au point de donner sa vie pour lui. J'acquiesais douloureusement, et il me prit dans ses bras, riant, s'exclamant: "Mon Fils est un Homme à présent! Gloire a lui ! Honorez le comme il se doit." Moi, du haut de mes dix ans, de mon regard de sang, couvert par ma tignasse blanche zébrée de rouge je toisais la salle. Haineusement. Mon père me chassa de ses genoux, et m'envoya faire ma toilette, me débarrasser de mes habits poisseux, nettoyer mon visage, avoir l'air d'un prince en fait. Quand je redescendis, l'ambiance avait changée.

Les voix n'étaient plus joyeuses ou rieuses. Mon père était de glace. Au milieu de la grande halle, mon valet était exposé, mort, charcuté. Mon père, à mon approche, se leva : "Va près de lui, et rend lui hommage. Les morts ont droit au respect que les vivants ne mérite pas." Il me lança une pièce de cuivre, sans valeur, à placer dans sa bouche, pris d'un hypothétique passage vers un monde meilleur. Je m'approchais du cadavre encore chaud. Je ressentis une pointe de remord, mais je l'écartais bien vite. Je serrai très fort la pièce dans ma main, à m'en cisailler le poing. Je regardais le cadavre. Ses yeux percés, sa peau décolorée, son sourire élargi... Je levais les deux mains, les dirigeais vers sa bouche. Mais je m'arrêtais à mi chemin, juste sur sa gorge. J'entrouvris les lèvres de la plaie, et glissais rageusement la pièce dedans, en criant à l'entourage horrifié: "Cet homme ne mérite nul respect, et surtout pas le mien. Père! Faites le bouffer par les chiens qui habitent le village!" Je crus, l'espace d'une seconde, voir un sourire sur le visage ombrageux de mon père. Mais il se leva prestement, arriva jusqu'à moi, et me mis une baffe monumentale de son gantelet de fer. J'appris alors ma seconde leçon. La volonté d'un roi ne saurait être discutée. Il m'obligea à plonger la main dans la gorge du cadavre, à aller chercher la pièce, et à la placer sur sa bouche. Ensuite, il me fit flageller devant les courtisans, tandis que, malgré la douleur, je devais réciter la prière pour les morts. Je n'en haïssait que plus ce qui touchait les dieux, du moins ceux de mon père, et les courtisans qui, malgré mon rang, n'arrivaient à retenir des rires, et des cris de haine. A la suite de cette triste semaine, je me rendis chez un forgeron, lui ordonnait sous peine de mort de me forger une épée digne de ce nom, et non pas un jouet comme celui que m'avait offert mon père. Je rentrais au château, et demandait au Maître d'Armes de m'apprendre leurs usages. Cet homme, Anglith Le Chauve fut le seul qui j'appelais Maître, et que j'appelle encore ainsi. Même si, plus tard, bien plus tard, je devais le tuer...

Durant des années, je me forgeais. J'étais premier sur le champ de bataille, d'abord en simple troufion, puis en officier, enfin en général. Je testais toutes les armes que je pouvais trouver. De la massive chaînes à boules pointues, jusqu'aux minuscules disques de jet, ce que l'on appellerait en Orient des Shurikens. J'appris à diriger une compagnie de peu d'hommes, puis un bataillon, et enfin une armée entière. Sur la fin de sa vie, mon père me laissait même mener ses conquêtes. Je devins craint, respecté, haït, aimé, honorable et retors. Une seconde partie de mon apprentissage est moins glorieuse, puisque je lui dois mon surnom, l'Albinos de l'Ombre. J'appris les arts assassins. La discrétion, la mort sans bruits, la dissimulation... Mais il vaut mieux taire cela. Vous comprendrez aisément... Mais que vaut un soldat, même le meilleur, s'il est bête à manger du foin. Rien. J'en fis l'expérience quand je du lire le premier rapport de troupe. Je conduisis, à cause de cette lacune, une compagnie entière dans un traquenard, parce que je n'avais voulu avouer ma faiblesse. J'entrais alors à l'école. Et je fis mon bonhomme de chemin. Ici, je ne tuais pas mes professeurs. Je les respectais, et, en conséquence, ils se trouvèrent attacher à ma personne jusqu'à leurs morts, souvent accidentelles, inexplicables, et inexpliquées... Tout cet apprentissage s'opérait dans un seul but. Tuer mon père. Prendre sa place. Pourquoi? Pour lui prouver que j'étais meilleur que lui. Je n'ourdis pas de complot, quand, à l'approche de mes vingt ans, je le vis commencer à décliner, mais aussi à m'écarter du pouvoir. Je me contentais de tuer, lors d'un combat amical, celui qui aurait du prendre la place de roi. Il s'en étrangla presque de fureur; le vieux! Je le toisais de mes yeux rouges. Il comprit aisément le message.

Dix jours plus tard, dix ans presque jour pour jour après avoir tuer mon premier homme, j'affrontais mon père en duel; à mort, pour le pouvoir, comme il est prévu dans la loi de mon pays. Devant les courtisans, les prêtres, les femmes et autres, je le combattis. Et devant toute cette assemblée, ce vieux fou me donna ma dernière leçon d'une longue série. Il me vola ma victoire, se laissant tuer en ne déviant pas un coup, qu'il aurait parer, et répliquer d'un coup fatal pour moi. Dans un dernier murmure, il me dit: "N'oublie jamais ceci. Ton fils est le plus grand des cadeaux. Le plus beaux des diamants. Le plus puissant des poisons. Et ton pire ennemi. Respecte le, craint le, mais ne le hais point. Quand tu sauras qu'il est plus digne, plus fort que toi, alors laisse lui ta place, le coeur en paix. Et arrange toi pour mourir dignement." C'est aujourd'hui, longtemps après, que je comprends cette phrase. Ce fut la leçon la plus dure. Mais il avait raison en tout point. La vie doit suivre son cours, le royaume aussi. Alors autant le laisser dans les mains de celui en qui vous avez le plus confiance. Je ne pleurais pourtant pas sa mort. Je toisais l'assemblée, les défiant du regard. Puis je me dirigeais vers la salle du trône, le regardant quelque seconde, l'épée dégoulinante de sang dans la main droite, la couronne de feu mon père dans la gauche. Je souris, m'assis sur le trône et plaçais la couronne sur ma tête. Le héraut annonça à haute voix un cri qui fut repris dans tout le royaume : "Voici venir le règne de Lestil, l'Albinos des Ombres, Seigneur des Landes Sans Fin! Gloire à lui et que son règne soit long! Gloire au nouveau Roi!" Dans le trône inconfortable, j'accentuais mon sourire. La journée finissait bien..."

Lestil, l'Albinos des Ombres,
Seigneur des Landes Sans Fin.
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MessageSujet: Re: Lestil, l'Albinos des Ombres   Lestil, l'Albinos des Ombres Icon_minitimeSam 23 Avr - 17:37

Posté le: 27 05 20:05 Sujet du message: Rencontre Houleuse

"Après la semaine de mon couronnement, où s'étaient déroulé des actes aussi divers qu'une fête, ou un conseil mouvementé (rp à venir), je décidais d'explorer totalement mes terres, mes Landes Sans Fin, à la fois pour vérifier la légende, et aussi pour connaître mieux le futur terrain de mes conquêtes, ou de mes défenses. L'exploration dura longtemps, très longtemps, plus que je ne l'aurai imaginé. Pourtant, à la fin, le paysage changea. Des landes grises et brumeuses, échancrées de nuages, il devint plus vert, plus chatoyant. Des myriades de couleurs apparaissaient, et ma garde et moi même étions passablement émerveillés. Puis, sous nos pas résonna le bruit de feuilles mortes qui craquent, et nos regards rencontrèrent les premiers arbres du paysage depuis nombre de lieues. Ils n'étaient pas touffus et grand, comme ceux que nous avions l'habitude de voir, mais penchaient tristement leurs têtes sans feuilles, les balançant doucement au gré du vent, complainte mélancolique de l'endroit. Les brumes, que nous croyions avoir laissées derrière nous, retombèrent lourdement sur la terre et nos coeurs. L'ambiance se fit pesante. Nous marchions, sans cesse aux aguets, la main sur nos épées, lances ou boucliers. Les archers eux même ne perçaient pas le brouillard, malgré leurs vues perçantes. Puis, finalement, une odeur commença à apparaître, au dixième jour de marche. Pas la sorte d'odeur naturelle agréable, qui vous donne envie d'en trouver la source, mais une odeur pestilentielle, immonde, dégoûtante. Elle envahit d'abord nos narines, puis posa son voile lourd sur nos esprits et nos sentiments. Notre confiance n'allait plus à personne. Nous marchions, nous méfiant même de nous à présent. Néanmoins, nous crûment un instant, une heure peut être, être relevé de nos peurs. La brume s'en allait, et un vent agréable venait chasser l'odeur. Las, elle revint vite, fumée grise et sale, obscurcir nos sens, nos réflexions. Quand mon pied s'enfonça dans la terre, j'eu un pressentiment fort mauvais. Quand un de mes gardes disparut, dans un cri atroce, je commençais à m'inquiéter. Ce ne fut pourtant que quand la fumée se fit moins lourde, quand elle laissa enfin apercevoir le marécage, que la peur commença à poindre. Je ne savais pas où j'étais, et comment j'avais réussi à y arriver, emportant avec moi une dizaine d'hommes. Ils sentirent ma peur. Elle les contamina. Vite, trop vite. Je savais que si moi j'avais du mal à me retenir parfois de partir en courant, pour eux, c'était pire. C'est ainsi que les désertions commencèrent. Un lancier d'abord. Puis un autre, et deux... La débandade... Nous retrouvions, nous, le groupe, parfois leurs cadavres, à moitié dévorés par un monstre à la mâchoire gigantesque. J'avais sélectionné mes gars selon leurs aptitudes au combat, et leur loyauté envers moi. Mais ce fut l'un deux qui se précipita, à l'aube relative d'un jour perdu, sur moi, lance en avant, pour me transpercer. Un autre, porteur de haches, l'arrêta d'un coup bien placé, et l'acheva. Je lui en fus reconnaissant, j'enlevais ma main de mon épée, et portais toute mon attention sur la fondrière où ma jambe était enfoncée. Nous étions perdus, j'étais incapable de faire quoi que ce soit. Je pris alors la décision la plus logique que je pouvais prendre. Continuer tout droit, ne plus ménager nos efforts. Nos vivres touchaient à leur fin. Soit nous sortions du marécage, en un quelconque endroit civilisé, soit nous mourions dans les affres de la folie. Je ne comptais plus les jours, personne d'autre non plus d'ailleurs. Ce qui importait, c'était d'avancer. Avancer encore et toujours. Ce raccrocher au mince espoir apporter par... Par une odeur de vie! Une odeur de vie prononcée! Une odeur vivace qui réussissait à percer l'autre. L'espoir refit surface. Nous courrions à présent. Notre odorat réagissait au moindre saute de vent, au moindre passage où nous la perdions. C'est ainsi que, au bout d'un mois de marche je pense, après avoir manger nos vivres, nos chevaux, les restes de nos camarades fugueurs, et à l'occasion, du gibier, nous débouchâmes d'un seul coup sur une rivière bordée d'herbes grasse, où nous nous jetâmes, bûmes, insensible aux mouvements que ce qua j'appris plus tard être des sauriens. Nous vivions, c'était l'essentiel. La question qui se poserait plus tard serait celle de notre localisation. Sur les terres de qui étions nous tombés?


Un bruit sourd se fit entendre aux oreilles du groupe, il était évident qu'un groupe de cavalier se dirigeait droit sur eux, Lestil pouvait au son en comptait une vingtaine, déjà la poussière se remarquait au loin puis, les formes se définissait un peu mieux, la troupe s'avançait dans un galop rapide sou s ce soleil ardent qui provoquait une illusion de flou au dessus de l'eau. Puis, enfin on pouvait lire le visage des hommes qui armaient leurs bras de lances et s'arrêtèrent à une distance assez grande de Lestil et ses survivants, un homme sur une monture grise s'approcha un peu, une carrure impressionnante et une musculature enviable, armée d'un bouclier et tenant une lance prête à être lancé, il fixa Lestil de ses yeux verts reptiliens, le visage froid, et dicta dune voix impassible

« Qui est tu étranger, quelle est la raison de ta venue sur les terres d'Aserty, royaumes des Sauriens? »

Je réfléchis un instant avant de répondre. Qui était cet homme? Quelles étaient ses motivations. Cela passait avant tout, maintenant que je savais où j'étais. "Je suis Lestil du royaume des Landes Sans Fin. Simple voyageur en mission, Monseigneur."

L'homme poussa encore un peu sa monture en avant, surplombant du regard l'opposant de taille modeste aux yeux peu communs, un regard de feu, pensa Graskothox, il n'en fut plus que méfiant
« Quel était donc cette mission, toujours en cours? »

Fit il de la même voix impassible et visage sans émotion

Le regard de cet être, visiblement différent, m'intriguait. Mais pour le moment, vu le nombre de ses hommes, il pouvait décider de vie ou de mort... je pris le parti d'être presque honnête. Au pire, la nuit se ferait bientôt... "J'avais pour mission d'arpenter les terres de mon seigneur, mais nous nous sommes perdus en route. Peut être pourriez vous nous guider à travers les marécages?"

Les bêtes piétinaient le sol nerveusement alors que les cavaliers tenaient toujours fermement leurs armes, prêtent à toute intervention rapide et sanglante, peu habitué de voir des gens débarqués ainsi sur les terres du Seigneur Graskothox. Graskothox se racla la gorge discrètement, puis un lourd silence s'imposa alors qu'il fixait intensément l'Albinos. La tension aurait pu se découper à coup d'hachoirs tellement l'air était pesant de sous-entendus et des pensées intérieurs des hommes qui s'agitaient encore plus. Il était évident que la marge de manoeuvre de Lestil était mince et Graskothox ne se gênait pas pour ne pas lui faciliter.

« Alors dites moi, Quel est donc le nom du Seigneur qui est assez fou pour vous envoyer enquêter dans les marécages qui ornent mes frontières? Seriez vous tant une menace pour lui, pour qu'il prenne la décision de vous envoyer dans une quête suicide? »

Graskothox tiens les rennes fermement d'une main qui garde son bouclier en position de garde, alors que le cheval fait des pas de côtés, mais Graskothox garde toujours son regard sur Lestil, tournant au préalable les épaules

Cette espèce d'impudent ne me laissait vraiment pas de choix. En outre, j'avais dans mon dos l'écusson royal de la maison... Une ruse me vint alors à l'esprit. "Mais! Pas du tout! Mon seigneur me tient en haute estime, suffisamment pour qu'il m'accompagne!" Je savais que je n'étais pas crédible, et je cherchais rapidement du regard un garde en forme, et mieux habillé que moi. Je du, pas la même, tourner le dos au seigneur. Je trouvais Heinre, digne ami. Je le désignais, et dit :" C'est lui, mon seigneur. Heinre, Seigneur des Landes Perdues."

Graskothox qui tenait une lance la main renversé (pour être lancé) proche de ses côtes l'éloigna d'un geste lent loin de son corps. La réaction fut immédiate et les lourds cavaliers derrière se déployèrent en une demi lune de deux rangs pour éviter une percée. Il placèrent le bouclier bien haut et se placèrent à leur aise pour avoir une mire parfaite sur les cibles, proches de la rivière. Puis, "L'alligator" prit la parole d'une voix autoritaire et sans réplique possible

« Ne me prenez pas pour un jeune seigneur écervelé, étranger. Ne rajouter pas à vos problèmes, votre intrusion est déjà malhonnête et vous osez par la même occasion vous jouer de ma personne. Vous pousser un peu loin le jeu, si il peut en être un. Quel est donc l'emblème que vous porter au dos? Pourquoi donc votre Seigneur se lancerait-il dans des terres plus que dangereuse où la mort physique est douloureuse et la mort psychologique d'autant plus violente et machiavélique? Pourquoi amènerait-il en plus son plus fidèle dirigeant? Pour laisser le royaume sans défense, sauf si bien entendu une action militaire était visée. Et pourquoi donc, ce Heinre, n'a aucune bague d'or qui le orne, pourquoi son arme est ébréchée, pourquoi aucun habit de soie ne le revêt!!!!! »

La colère des hommes semblent monté en intensité au fur et a mesure que Graskothox entame son discours accusateur.

Je ne pus m'empêcher de penser qu'il m'avait joué un beau tour. Je fis un geste, arrêtant Heinre, qui voulait défendre son honneur de roi. Je mis alors ostensiblement la main sur mon épée, pris mon air le plus sadique possible, souris de toutes mes dents, et redressais ma crinière de ma main gauche. "Nous avons simplement passé une durée indéterminé dans les bois... vagabondage. Mais, cessons ce jeu absurde. Je suis Lestil, Seigneur des Landes Sans Fin!" Je modulais ma voix de façon à la rendre plus puissante et plus terrible. "Et que celui qui ne me croit pas s'avance! Je l'occis sur le champ!" Je dégainais mon épée et délaçais la courroie de mon bouclier, le plaçant dans ma senestre. Puis, j'attendis, simplement, n'ayant plus rien à bluffer...

Sa voix redevint impassible alors qu'il arrêtait les hommes d'un geste sec du bras, hommes qui insultés et las de cette perfidie s'apprêtait à trucider se vantard qui se croyait si fort sous la menace des pointes effilés des lances et des flèches (cinq archers).

« Voilà qu'il n'était pas compliqué, Seigneur des dites Landes. Mais cela n'explique toujours pas votre vagabondage dans vos terres, seriez vous en Exil ? »
Regard inquisiteur, qui semblait percer Lestil et son offre provocante, Graskothox semblait hésiter à pousser sa monture devant et corriger cet impudent qui jouait les braves dans une situation désespéré, "L'Alligator" releva le défi.......verbalement

« Mais quel impudent êtes vous donc pour tout risquer dans une ultime bataille. Seriez vous si confiant que je respecterais la parole d'un homme, qui pourrait mourir de votre main? D'où vient cette naïveté d'une assurance totale! Ne jouer pas à ce jeu trop longtemps en mes contrées, cela en viendrait à rendre des terres en veuve de leur tête dirigeante. Maintenant, je vous sommes de ranger cette arme et mes hommes et moi feront idem. Les terres sont récentes et je n'ai pas une envie particulière de les voir déjà tâché pour une cause idiote et sans intérêt dans l'instant. Allons plutôt discuter sérieusement dans mes bâtisses pour d'éventuels rapports plus amicaux et apprenez à être plus maître de vos sentiments, je n'ai point envies d'un voisin complètement timbré, et qui sait, allié. »

Son cheval se mit à hennir, tandis que les autres piétinaient de concert, obligeant leurs cavaliers à des efforts pour se maintenir sur place. Tout cela rajouta au mystère et l'ambiance de la menace verbale de Graskothox.

Je rangeais mon épée, c'était, à peu de chose près, la seule manière possible de sauver la peau de mes hommes. Je décidais de le suivre. Mais je ne résistais pas à l'envie de l'importuner encore un peu. "Et... Où sont vos bâtisses? Sous l'eau? Vos yeux sont aussi verts que les lézards que nous avons tué, et ils semblaient tant aimés l'eau..."

Une flèche fend l'air rapidement et l'homme aux côtés de Lestil s'écroule les mains à la gorge, gloussant jaune la gorge transpercé, brûlure immédiate à la gorge. Un archer avait tiré sans préavis de Graskothox. L'action qu'allait entreprendre les autres hommes fut stoppée net par la voix rauque de Graskothox qui cracha sèchement dans le ciel d'abaisser toutes les armes

Je vibrais de colère, à mesure que Lowalf, un de mes meilleurs hommes, agonisait par terre. Je me calmais, ne laissant rien paraître de mes émotions. Quand je repris la parole, ce fut d'une voix calme et maîtrisée. "Bien. Le prix du sang a été payé pour mon passage sur ces terres. J'aimerai maintenant savoir une chose, pour ne plus vous importuner. Le chemin pour rentrer chez moi. J'ai estimé les frontières de mon royaume, j'ai estimé votre force, vous avez estimé la mienne, nous ne gagnerons rien à nous détruire. Lors de mon retour chez moi, je souhaite apposer non pas un ennemi à cette frontière, mais un ami. Quand pensez vous?" Je tendis la main droite vers lui, repassant mon bouclier dans mon dos, et plaçais ma main gauche contre ma cuisse, paume vers l'extérieur.

Les réactions de Graskothox ne changèrent pas, visage sérieux et froid, il prit néanmoins la défense de son homme fautif, probablement puni plus tard* - La faute n'est qu'à vous d'avoir poussé trop loin, je vous avais néanmoins averti. Je tiens toutefois a exprimé que je n’approuve pas le geste, même s'il fut probablement nécessaire. Mes condoléances, aussi pourris paraissent-ils à vos yeux. Vos intentions aussi soudaines de changer laisse le scepticisme s'emparant de mon esprit et aveuglé mes yeux. Ainsi donc, pour tester votre bonne foi, je vous enverrai un seul homme vous guider au travers de l'enfer. Si vous l'agresser, vous y laisserai probablement votre peau. Passer deux fois les marécages vivant relèvent du jamais vu, a quelques exceptions prêts par moi-même et cet homme. Ainsi de retour chez vous, je pourrez constamment si vos intentions étaient sincères, sinon je me devrais d'être aussi impitoyable que l'alligator et lavé mon honneur. Que mon traqueur vous tienne en vie »

Il siffla en faisant une grimace peu charismatique et un homme s'avance aux côtés de Graskothox. De même physique que Lestil, il laisse ses armes à son écuyer ne gardant qu'une lance et un glaive qui semble assez léger. "L'Alligator" prit la parole une dernière fois :

« Je ferai porté votre mort dans mes cités où il sera enterré si vous le souhaiter, dans des sépultures honnêtes et franche. Départissez vous de vos armes, ne garder que les armes longues et un poignard, les épées sont d'une utilité médiocre contre les créatures qui hantent leurs territoires marécageux. Il faut être léger pour marcher rapidement et point s'enfoncer. Faites comme il vous semble, le conseil est lancé. »

Puis il mis en marche la colonne de cavaliers qui tournent à Lestil, le laissant seul avec le traqueur et ses propres hommes

Je contemplais l'éloignement du seigneur. Je m'approchais de Lowalf, sortis mon briquet à amadou de ma tunique, empilait quelques branches sèches, et allumait le feu. J'ordonnais à mes compagnons de laisser leurs armes ici. Puis je me tournait vers notre guide, lui souris, et lui fis signe que nous étions près à marcher.

Sa seule parole du trajet fut :
« En route ! »
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MessageSujet: Re: Lestil, l'Albinos des Ombres   Lestil, l'Albinos des Ombres Icon_minitimeSam 23 Avr - 17:44

MessagePosté le: 30 05 22:28 Sujet du message: [Mémoire d'un Roi] Partie 1: Début d'un règne.

« Ma vie commença vraiment quand je tuais mon père, et lui volais sa couronne, quand je m’assis enfin sur l’objet de mes vœux, le trône du royaume. Mon sang ne coula vraiment dans mes veines que quand le héraut cria mon nom comme celui d’un roi. J’adorais ce moment. Je lu dans les yeux des courtisans ; des intrigants, tous, la peur, la crainte de mon verbe. J’effaçais d’un seul regard des années de sourires hypocrites. Les choses allaient changer. Ma destinée était en marche. Et ils le savaient. Et ils le craignaient… Ma première nuit de roi fut fantastique. Un rêve de folie. Ils me rendirent tous hommages. Tous sans exceptions. Les familles qui avaient pleuré mon père compris. J’exultais intérieurement, recevant les présents les plus variés, déchiffrant les visages, ourdissant déjà des projets de purges, de nettoyage du bourbier du palais. Oh… oui, la vermine savait qu’elle allait y passer. Et sa peur formait de douces effluves à mes narines. Jusqu’à très tard dans la nuit, je me saoulais de leurs paroles, de viandes, de vins et d’alcool. Quelle nuit ce fut ! J’y vécu la première tentative d’assassinat contre ma personne royale. Le frère du giton de mon père. Un frêle jeune homme, au regard bleu azur. Il ne s’embarrassa pas des subtilités si chères aux yeux des courtisans. Quand il eut à me rendre hommage, à plier le genou, il dégaina son sabre (un simple jouet de parade) et rugit de haine en bondissant vers moi. Le fou ! J’étais passé maître dans de nombreux arts de combats, et surtout dans les corps à corps… Mais je n’eu pas besoin de sortir mon arme. C’est l’avantage du roi. Il a des gardes pour le protéger. Un de mes condisciples lors de mes études de l’art secret arrêta l’impudent en plein bond, d’un puissant coup d’épée dans le ventre. Ensuite, en y prenant un plaisir que je ressentais parfois moi-même, il prit l’épée du sot, la leva hautement, et lui trancha promptement la tête, cessant net les invectives et cris de douleurs de cet imbécile dont la tripaille se répandait à mes pieds. Plus un bruit ne s’élevait dans la salle, hormis les pas précipités des serviteurs qui venaient débarrasser le plancher du cadavre. Je les arrêtais d’un geste, leur ordonnant de laisser le cadavre ici, baignant dans son sang, ses tripes et sa bile, devant le trône. Je poussais même le vice jusqu’à prendre sa tête, et la placé au sommet du trône, juste au dessus de moi. Je méprisais l’assemblée du regard, lui décochant un sourire monstrueux, et je donnais le signal pour reprendre le banquet et la musique.
« Ainsi périsse tout ennemi de mon règne ! Et qu’à présent la fête reprenne ! »
Je vidais mon verre une nouvelle fois. J’avais décidé que la fête durerait jusqu’à tard, et nul ne pouvait s’opposer au commandement d’un roi. Surtout pas ceux qui désirent vivre leurs comptant de temps…

Je me réveillais le lendemain avec une gueule de bois mémorable, qui fit rapidement péricliter mon humeur. Je fis ma toilette à l’eau froide, passais des vêtements présentables, et décidais de me rendre aux cuisines, histoire de voir si un petit déjeuner était envisageable. Mal me prit d’ouvrir la porte principale de mes quartiers. Un serviteur s’approcha de moi aussitôt, visiblement porteur d’un message. Dès que j’eu refermé la porte, il prit la parole, apparemment convaincu que j’avais noté son existence.
« Mon Seigneur, le haut conseil du royaume se réunit.
_Ah ? Parfait. J’imagine que ces vieux barbons n’ont pas besoin de moi ? Fis-je, naïvement.
_Il est de coutume, mon Seigneur, que le Roi y assiste et donne son aval aux décisions qui pourraient y être prises.
_Parce que des décisions pourraient ne pas être prises ? Mon humeur se délitait à vue d’œil, et le serviteur commençait à se sentir mal à l’aise.
_Oui, mon Seigneur. Il arrive parfois que le conseil reste infructueux…
_Bah, laisse tomber. Je réglerai ça avec eux. De coutume dis-tu ? Feu le roi mon père y assistait-il… fréquemment ?
_Je crois me souvenir, Sire, qu’il s’y rendait avec résignation tous les mois.
_C’est bien de lui ça… Bon, va me chercher de quoi manger sur le pouce, et amène le moi dans la salle du conseil.
_Mais…
_Et entre au moment où tu reconnaîtras la voix de ce vieux pourceau de Cormik, tu entre.
_Mais…
_Tu fais un vacarme de tous les diables, et tu t’arranges pour qu’une partie de la boisson chaude l’ébouillante. Compris ?
_...
_Et pas de mais. Les choses vont changer, à commencer par celles-ci. Compris ?
_Euh… Oui, Sire.
_Ah, une dernière chose. Si tu désobéi d’une quelconque manière, je te tue, de mes propres mains.
_Bien Sire. Compris Sire.
_Parfait. Tu peux disposer. »

Je sentais mon humeur remonter au beau fixe. Ces idiots voulaient me tuer la journée ? Très bien. J’allais leur rendre la pareille. Je me rendis d’un pas lent vers la salle. Se faire attendre c’est se faire désirer. Et ils allaient me désirer comme ils n’avaient jamais désiré personne. Je m’arrêtais devant l’entrée, pris une courte inspiration et ouvris les deux battants de la porte à toute volée.

« Bonjour Messieurs les conseillers. »

Je parcouru la table du regard et repérais mon siège. Je m’y dirigeais à grandes enjambées, sans leur laisser le temps de répondre, ou de dire quoi que ce soit. Je m’y laissais tomber de manière fort peu protocolaire, et empêchais Cormik de prendre la parole.

« Bien. Donc, bonjour. Comme vous le savez, je n’ai jamais participé à un conseil, et mon accession sur le trône remonte à très peu de temps. Je ne suis donc pas familiarisé avec l’exercice du pouvoir. Je les vis sourire. Néanmoins, je n’ai pas l’intention de n’être qu’un pantin. Voici donc à quoi il faut vous attendre de ma part. Un renvoi pur et simple. Je ne vous connais pas, je ne vous ai jamais écouté, je ne sais pas quelles sont vos intentions. Mais je sais une chose, et c’est le pourquoi de ma décision. La mainmise sur les organes du pouvoir entraînent très souvent chez l’homme une tendance à en vouloir plus. Et j’ai remarqué, chez mon père, une certaine inutilité sur la fin de sa vie. Je ne serai pas un jouet entre vos mains. Sachez le. A présent, messieurs les futurs ex-conseillers, vous avez quelques minutes chacun pour me convaincre que vous valez la peine de rester à mon service. Je m’arrêtais de parler un instant, puis je repris. Commençons donc par le plus ancien d’entre vous. Noble Cormik, je vous en prie. »

Il fallait voir son visage à ce pourceau à ce moment ! Décomposé. Je savais pertinemment qu’il avait fais de mon père un pantin. Et je voulais lui montrer que je ne serai pas comme cela. Il prit donc la parole, cherchant du soutien chez les autres. Il n’en trouva pas, occupés qu’ils étaient à regarder leurs pieds. Je me permis un léger sourire quand il commença son discours.

« Mon Seigneur. Les détails de votre accession au trône nous sont… connus. Mais ils importent peu. Ce qui importe, c’est le royaume. Et je crains que tous nous relever de nos fonctions le conduise à sa perte.
Je l’interrompis
_Je ne vous jette pas dehors, je vous donne une chance de me prouver votre utilité.
Il repris, déstabilisé :
_Bien… Donc… Oui ; la stabilité du pays dépend beaucoup de notre rôle, de notre présence aux commandes du pays…
_Pardon. Je croyais que c’était le roi aux commandes. Oh, excusez-moi, je vous ai encore interrompu. Je souris férocement. Mais, je ne vous demande pas le pourquoi de votre présence, je vous demande de me dire pourquoi vous devez y rester. »

Le vieillard fulminait de rage. J’en riais, et avais de plus en plus de mal à dissimuler le sourire carnassier qui naissait sur mes lèvres. Il allait reprendre la parole quand, petit à petit, une chanson paillarde se fit entendre dans le couloir.

« La pucelle de Nermes, elle à des poils partout ! Mais c’est bien la plus belle, son cul est un bijou ! »

Le vieux en resta la bouche ouverte pendant de longues secondes. Exactement le temps qu’il fallut au serviteur, Nistel, pour entrer, tout en continuant à gueuler, dans la pièce. Un tapis inopportunément placé vint le faire trébucher, et ma décoction brûlante d’herbes diverses se répandit à grandes eaux sur la face et les vêtements du pauvre Cormik. Celui-ci ce mit à hurler de douleur, de fureur.

« Gardes ! Prenez l’insolent et pendez le ! Non ! Faîtes le souffrir longtemps ! »

Les gardes entrèrent rapidement dans la salle, ne me jetèrent pas un regard et se saisirent du serviteur. Enfer ! Il avait donc tant de pouvoir ! J’allais devoir sévir rapidement. Je tirais mon épée et m’approchais prestement de la porte. Je poinçonnais le premier garde qui passa à portée de ma main. Tandis qu’il agonisait, je toisais l’autre de toute la force de mon mépris.

« Relâche ce serviteur ! C’est à moi que tu obéis. Pas a lui. Maintenant, moi, ton Roi, t’ordonne de te saisir du Conseilleur Cormik pour traîtrise envers la couronne, et cela en usurpant mon pouvoir personnel. J’ordonne qu’il soit immédiatement conduit aux cachots en attente de son procès. » J’ajoutais, pour moi-même, « Et de sa mort par accident… »

Je congédiais Nistel, lui conseillant de m’attendre près de ma chambre, et je jetais un regard lourd de reproches. Ils étaient tous des pairs de la couronne. Je les avais plus ou moins placé à cette place aux cours d’anciennes intrigues, quand le temps était venu. Mais, malgré ça, ils s’étaient fait avoir en beauté par un vieillard pas si sénile que ça qui s’accrochait à son pouvoir. Je repris la parole après avoir congédié, avec menaces effectives, les conseillers qui avaient réagis à l’arrestation de Cormik. Ils n’étaient pas surs, donc ils allaient mourir.

« Messieurs. Merci de votre compréhension face à cet incident, mais il était nécessaire. N’oubliez pas, à votre tour, qui vous servez, et pourquoi vous le servez. A présent, l’ordre du jour. La carte que je vois sur la table, n’est-ce pas… »
Je fermais la porte et me préparait à recevoir un bilan de notre situation actuelle…


Quelques heures plus tard, je rentrais dans ma chambre, pour voir Nistel en train de lire un incunable de ma bibliothèque. Je lui souris. J’avais décidé d’en faire un ami, chose nécessaire en ces temps.

« Ah ? Tu te nourris l’esprit ? Laisse tomber le ‘‘vous’’, tu seras gentil.
_Euh… Bien, Mon… Euh ?
_Lestil. Vu le bouquin que tu as choisi, tu n’es pas stupide. Je vais avoir besoin de tes avis. Tu veux connaître les nouvelles ?
_Pourquoi pas…
_Simple. Nous sommes enfin reconnus comme une nation à part entière, et nous avons notre place sur les cartes.
_Parfait !
_Et de là, nous sommes en guerre. »

Le sourire qui avait commencé à naître sur son visage s’éteignit rapidement. Pour ma part, je m’assis à mon bureau, et rédigeais l’avis royal de recrutement, tout en préparant une lettre pour nos agresseurs. J’étais naturellement inquiet, mais de cette inquiétude expectative. De celle qui vous renforce dans votre fierté plutôt que de vous en sortir. La suite serait amusante, à ne pas en douter… »
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Lestil, l'Albinos des Ombres,
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