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 Epistolarium Lunaris

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Mu
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MessageSujet: Epistolarium Lunaris   Epistolarium Lunaris Icon_minitimeSam 23 Avr - 17:58

MessagePosté le: 22 04 8:39 Sujet du message: Epistolarum Lunaris

Julius attendais patiemment l'arrivé du prince, caché dans l'ombre d'une colonne. Son attente prit fin quand il entendit des bruits de pas se rapprocher.
-Vous voilà enfin mon seigneur, dit-il en sortant de l'obscurité, tentant de ne pas s'inquiéter de voir les deux prétoriens qui encadraient le prince sortir leurs glaives.
-Julius, quelle entré théâtrale mon ami ! ironisa la grande silhouette sombre entre les deux gardes. Messieurs, vous voyez bien que c'est notre brave ministre Julius, laissez ces armes. Bien, allons dans mes appartements, continua-t-il en désignant une lourde porte en chêne massif à quelques mètres plus loin.
Les deux hommes entrèrent rapidement dans la pièce, laissant les deux prétoriens en faction devant la porte. Le prince se laissa négligemment tomber sur un tas de coussins, invitant le ministre a prendre place sur un tapis devant une table basse, remplie de victuailles.
-Bien, je suppose que ce qui vous amène ici doit être d'une importance extrême pour venir me solliciter en plein cœur de la nuit, devant mes appartements qui plus est.
-Oui Prince, des choses se trament dans l'ombre de notre cité et votre père semble refuser de s'en apercevoir, commença le gros ministre en jouant distraitement avec sa grosse chevalière. Voilà des mois que je le préviens que de plus en plus d'adeptes de la secte de la Tenebrae troublent l'ordre public, mais il semble être sourd à mes demandes d’éradication de cette religion sinistre. Mais ce n'est pas tout, il semblerait...euh...
-Allez-y Julius, n'ayez pas de crainte de parler devant moi !
-Et bien, reprit-il en tremblant, mes espions ont eu vent d'une rébellion dans nos terres du Nord et de l'Est, mené par certain de nos aristocrates et aussi...aussi par un, voir deux de vos frères.
Le prince qui jusqu'à présent avait gardé son visage dans l'ombre tamisé de la pièce, se redressa de sa couche, laissant ainsi apercevoir ses traits fins. En le voyant de la sorte, Julius se rendit alors compte du changement. Autrefois, le jeune prince avait toujours été athlétique, sa peau bronzée par le soleil de l'été. Mais ce soir, ce n'était plus le garçon joyeux qu'il voyait, mais un homme aux traits aussi pâles que le glace de steppes, aux joues émaciées et aux cernes violacées, contrastant avec l'or de ces longs cheveux tressés. En se rendant compte de ceci, le ministre ne pu s'empêcher de reculer.
-Mes frères dites-vous ? demanda-t-il, n'ayant rien perdu de la réaction du conseillé. Après un temps de réflexion il reprit. Qu'attendez-vous de moi ?
-Et...et bien, je me...me demandais si vous pouviez en faire part à votre père, car visiblement il n'y a guère plus que vous qu'il écoute. Vous avez toujours était le plus fidèle de ses fils, je pense qu'il vous écoutera, surtout si il s'avère que vos deux frères soient impliqués dans cette sordide affaire. Un régicide mettrait fin à toutes alliances avec nos seigneurs. Nous devons à tout prix stopper cette insurrection.
-Bien, demain à la première heure j'irai voir père, finit-il par dire après un moment de réflexion. Merci à vous Julius, vous êtes décidément le plus brillant de nos ministres, j'en ferai part à père.
-Oh, ce ne sera pas la peine mon prince, je ne fais que mon devoir. Pour ma part je vais immédiatement lancer le général Caelrim et ses Légions sur les traces de ce Sombres-Songes, le maître présumé de la Tenebrae. Je pense que ces deux histoires sont liées. Je vous remercie encore pour votre aide Prince. Bonne soirée.
-Bonsoir à vous aussi Julius.
Le gros homme quitta la pièce sans se retourner et repartit dans l'ombre des couloirs du Palais Royal de Lunaris.

Dans la chambre, le jeune prince s'était recouché sur les coussins, jouant négligemment avec une coupe de vin en argent. Derrière lui deux ombres sortir des ténèbres.
-Je suppose que vous avez tout entendu, dit le jeune noble sans se retourner. Noxe, je veux que vous alliez remercier immédiatement le ministre Julius et que vous envoyez immédiatement vos Spectre espionner mes cher frère...Oh, Noxe, veillez à ce que personne d'autre n'apprenne ce que Julius vient de me dire.
L'homme disparut comme il était venu, sans un bruit, ni un mot.
L'autre homme vint prendre place devant le prince. Il était de taille moyenne, ses cheveux courts en brosse montraient son appartenance à la Légion de Lunaris, chose que les multiples cicatrices sur son visage ne pouvaient que prouver. Son visage paraissait encore plus sévère qu'a l'accoutumé.
-Il semble que vous n'appréciez point la tournure des événements général Caelrim ?
-En effet mon garçon. Julius était un homme d'honneur. De plus je ne comprends pas pourquoi vous mêlez la population à tout ceci. Comme l'a dit Julius une guerre civile n'a rien de bon pour nous et c'est ce qui va se passer si tu lâches les dévots de la Tenebrae dans la cité.
-Ah, Caelrim, je vois bien comme la politique vous ennuie, s'exclama le prince en souriant. Pourtant je vois très bien que vous savez que seul moi peux rentre la puissance passée à Lunaris. Mon vieux père est devenu trop las pour pouvoir assurer le renouveau de notre cité. Non mon ami, laissez moi faire ce que je sais faire et vous faites ce pour quoi vous êtes fait !
-Bien mon prince. Que doit-on faire pour vos frères ? Les éliminer ?
-Non, je n'en ferais rien, je pense même que leur aide va m'être bénéfique. Laissons les agir comme ils le souhaitent et ensuite servons-nous de ce qu'ils auront fait. Allons Caelrim, ne fronçait pas les sourcilles de la sorte et faites-moi un peu confiance.
-Il en sera fait de la sorte mon prince, répondit amèrement le général en se relevant, puis après un salut martial il se dirigea vers la porte.
-Ah, Caelrim, l'interpella le prince en souriant. Je suppose que je n'aurais pas non plus à vous remercier comme je les fais avec Julius, pour vos recherches sur Sombres-Songes ?
-Non mon Prince, ne vous donnez pas cette peine, dit Caelrim en saluant de nouveau avant de refermer la porte, comprenant très bien la menace...

Julius referma la porte de ses appartements derrière lui, prenant bien soin de placer la barre d'acier pour la bloquer.
Il était en inquiet. Après l'entrevue avec le prince, il n'était plus si sûr de son acte. Avait-il commis une erreur ? Visiblement non, car le jeune homme l'avait même félicité et encouragé. Pourtant il commençait à douter.
Se dirigeant vers les chambres, il sentit soudain quelque chose se resserrer autour de son coup. Pris de panique il tenta vainement de faire sortir la courte cordelette de la chaire grasse de son cou. La douleur devant insupportable quand soudain tout devant noir. Julius tomba dans les abymes quand sa trachée fut enfoncée par la cordelette.
Le corps tomba mollement sur le sol avec un bruit mate. Noxe enjamba le corps et se dirigea vers les chambres. Julius avait encore une femme et deux enfants...
_________________

Sombres-Songes
MessagePosté le: 29 04 8:24 Sujet du message: Epistolarum Lunaris II

Le prince caressa de ces doigts fins aux ongles long les bras de bronze du trône du palais de Lunaris. Il se mit à sourire en repensant aux événements de ces derniers mois: tout avait été si simple.

Après avoir été averti par le ministre Julius de la rébellion menait par ses frères, le prince l'avait fait assassiné, lui et sa famille. Puis le lendemain il avait été s'entretenir avec son père, lui demandant l'envois dans quelques semaines des légions à quelques centaines de kilomètre plus loin, pour une soit disant traque d'hérétiques du culte de la Tenebrae. Il avait bien évidement tout fait pour que cela se sache par delà la cité.
En dégarnissant de la sorte les défenses de la cité il avait ouvert le chemin à ses frères félons, qui s'étaient sournoisement glissés dans la cité avec plusieurs centaines d'hommes afin de s'emparer d'une trône du Tsar. Lunaris était devenu durant un moment un vaste champs de bataille, où rebelles et loyalistes s'étaient livrés un combat sans merci, faisant couler à flot le sang dans les ruelles. Malgré une défense acharné, le Palais fini par être investi par une centaine d'opposants.

Le prince se souvint de l'incompréhension qu'il avait pu lire dans les traits de son père, quand ses deux frères s'étaient approchés du vieux tsar, glaive en main, avant de lui planter leurs lames dans la poitrine. Les deux félons s'étaient alors autoproclamés tsars de Lunaris, avant de décidé d'en finir avec leur frère aîné, réputé pour sa loyauté à leur père.
Qu'elle ne fut pas leur surprise, quand en sortant du Palais ils virent celui-ci cerné par plus d'un milliers de cavaliers, menés par le générale Caelrim et le prince lui même. Toutefois, ils furent encore plus étonnés quand il leur demandèrent de venir parlementer dans un lieu plus calme.
Le prince leur avait laissé la vie sauf, en échange de leur loyauté et leur avaient offert l'autorisation de coloniser les terres proches des frontières de Lunaris, afin d'y fonder leurs propres fiefs, à la seul condition de répandre dans leurs terre le culte de la Tenebrae. Les deux hommes n'avaient évidement pas comprit, mais le prince leur avait répondu que le jour durant le jour de son sacre viendrait les réponses à leurs questions. Puis il les avait fait chassé, avec une joie mal dissimulé, fière de les ridiculiser, fière de pouvoir exercer sa vindicte de manière aussi dégradante pour eux, mais après tout, ils avaient voulu l'assassiner...

Le jour de son sacre avait en effet répondu à toutes les questions. Avant de se faire couronner il avait ouvertement bannis tous les religieux de l'Ordre Ancien, qui jusqu'alors était le culte dominant dans les terres de Lunaris. Etaient alors arrivés plusieurs centaines de moines et de cultistes tout de noir vêtu, qui avaient rapidement pris la place des anciens prêtres de l'Ordre. Le prince c'était alors autoproclamé tsar de Lunaris, en temps qu'Archiprêtre de la Tenebrae, révélant alors à ses citoyens que le mystérieux maître de la Tenebrae, Sombres-Songes, n'était autre que lui-même. Le culte de la Tenebrae fut alors décrétée religion d'Etat et tous ce qui refusèrent de se plier à ses dogmes furent expulsés, voir exécutés pour les plus récalcitrants.

Sombres-Songes se leva, dépliant sa lourde robe noir d'Archiprêtre et se dirigea vers le balcon surplombant la cité, l'endroit le plus sur pour ne pas être entendu. Après quelques courts instants d'attente, l'ombre silencieuse de Noxe vint se poster derrière lui.

-Je crois qu'il est plus que temps de "remercier" notre ami Caelrim, commença-t-il. Il rend mes prêtre nerveux et je le soupçonne de ne pas avoir apprécier les derniers événements...

L'assassin dénuda l'une de ses canines, réaction que le prince avait fini par considérer comme un sourire, salua, puis s'esquiva d'un pas feutré.

Le vieux général était devenu inutile et il ne restait plus que lui dans la cité à pouvoir créer une rébellion au sein de l'armée. Une fois remercié, le prince pourrait nommer Faelgrim Noire-Corneille, le Supérieur des Nécros-moines, l'un de ses plus fidèle allié. L'avenir s'annoncé radieux pour Lunaris et pour lui même, il ne lui restait plus qu'a prendre activement part dans la politique des grandes nations, afin de s'y tailler un place importante...


Dernière édition par le Sam 23 Avr - 18:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Epistolarium Lunaris   Epistolarium Lunaris Icon_minitimeSam 23 Avr - 17:58

Sombres-Songes
MessagePosté le: 05 05 10:36 Sujet du message:

Le tsar n'arrivait pas à dormir. Il souleva doucement la tête brune reposant sur sa poitrine et la déposa sur l'oreiller de satin la caressant une dernière fois avec tendresse.
Il traversa rapidement la pièce et se vêtu de sa lourde robe boire, puis referma la porte derrière lui. D'un pas silencieux il se dirigea jusqu'au balcon surplombant la cité.
En voyant la Lunaris en contre bas il ne pu s'empêcher de s'émerveiller devant sa splendeur. En la contemplant de la sorte il se rappela pourquoi il luttait depuis si longtemps pour elle.

Pourtant rien n'avait été aussi simple que prévu... En arrivant au pouvoir, il était encore un jeune homme plein de morgue et d'idéaux. Mais les choses avaient changé.
Alors qu'il commençait toujours juste à régner, Alberic 1er avait déclaré la guerre au Culte. Sombres-Songes ne c'était vraiment pas attendu à ça. En rentrant dans les Terres Connues, il avait imaginé qu'il lui suffirait d'un peu de diplomatie pour se retrouver rapidement à la tête d'un empire commerciale influent. Mais les combats à la frontière nord avaient ruinés tous ses projet économique en le forçant à investir dans une armée professionnelle, pour appuyer la Nécro-Prêtres, les soldats de la Tenebrae...

Mais c'était justement la qu'était venu le second problème. Grâce aux victoires des remportés par les templiers de la Tenebrae, certains Haut Cultistes étaient soudain devenus trop influent, d'autant plus que la majorité d'entre eux étaient des Nécro-Inquisteurs, des zélotes bien trop radicalites au goût du Tsar. Il avait du faire appelle à Noire-Corneille, qui Dame Mort soit louée, avait su se montrer suffisement intelligent pour mettre sa dévotion de côté. Bien évidement Noxe avait encore du rendre des visites aux plus dangereux.
Toutefois certains d'ente eux étaient devenus trop influents pour être assassinés de la sorte. Aujourd'hui encore l'autorité religieuse du tsar était contestée par le Nécro-Inquisiteur Arkan, qui prétendait que le Culte se fié trop aux paroles du Prophète Karbulo, qui n'était pas un cultiste de la Tenebrae.

En repensant à ce scélérat, Sombres-Songes ne pu s'empêcher de plonger ses longs ongles dans le bois du fauteuil où il se trouvait. Ce mouvement de rage cessa quand une vive douleur à l'épaule ne lui fasse lâcher prise...Encore un stigmate du pouvoir pensa-t-il, en se remémorant la dague qui s'était profondément enfoncés jusqu'à toucher son omoplate, il y avait de cela un mois, alors qu'il dîner avec des ambassadeurs de l'Empire. Un serviteur qui toute sa vie lui avait paru loyale lui avait sauté dessus et seul la rapidité de Noxe avait permis que la dague ne lui traverse le cœur. Même la torture n'avait pas réussi à faire parler l'homme. Le tsar l'avait donc fait empaler en exemple. Toutefois il ignorait toujours qui était le commanditaire de ce régicide raté...

Tant d'ennemis et si peu d'alliés pensa-t-il avec amertume. Pourtant il aurait du être joyeux, la Guerre Arcadienne avait pris fin avec l'arrivée de la Compagnie Noire et Sire Alberic avait accepté le traité de paix, bien qu'ayant décliné une entré dans la Ligua Mortis. Sire Alberic... s’il l'avait durant longtemps méprisé, il avait peu à peu changé. L'Arcadien avait même gagné son respect durant leurs longs entretiens secrets, il regretta que ces ennemis "intérieurs" n'aient pas autant d'honneur que ce dernier.
Mais, alors que le combat cessé, la Mort Pourpre était venu ravager Lunaris, provoquant la mort de milliers de paysans et quelques centaines de citadins, si bien que les récoltes furent désastreuses, traçant un profond sillon de désespoir dans le moral de lunarides.
Ce climat incertain avait permis à certains puissants voïvodes des steppes à penser de nouveau à leur soif d'indépendance, parfois aidés par les Cutlistes rebelles, risquant de rompre le file bien mince de l'unité...

Non, gouverner n'était pas une affaire si facile. Sombres-Songes le reconnaissait maintenant, lui-même avait du changer pour réussir à maintenir la cohésion de sa nation.

Toutefois tout n'était pas si sombre, bientôt l'archiprêtre pourrait annoncer "la Naissance dans la Vie" de ses deux enfants, car en effet, depuis toujours les lunarides ne reconnaissaient leurs enfants qu'à l'age de six ans, du fait de la mortalité enfantine importante et cela même la noblesse ne pouvait s'y plier, malgré le fait que la mortalité de nourrissons soit bien moins importante chez ces derniers.

Sur cette pensé le tsar s'accorda et entra dans de nouveau dans la pâle lumière des chandelles et de bâtons d'encens de sa chambre et vint se blottir dans le bras chaud de Laetia, sa compagne.
Oui, Lunaris survivrait, permettant à ses héritiers de vivre dans un pays enfin uni et fort, le monde n'était pas si obscure qu'il n'y paraissait...
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MessageSujet: Re: Epistolarium Lunaris   Epistolarium Lunaris Icon_minitimeSam 23 Avr - 17:59

Sombres-Songes
MessagePosté le: 28 05 9:55 Sujet du message:

Quand viens la Fin, que plus rien ne semble pouvoir l'arrêter, viennent les questions, dures et froides, tranchantes comme le file d'un rasseoir. Je sens la Mort venir, chaque battement de mon cœur la rapproche de moi. Je sens le froid rendant gourds mes membres et je vois au loin le froid reflet de sa Faux. Mais aussi étrange que cela puisse paraître, ce n'est pas cela qui m'effraye. Elle fut tout au long de ma vie ma sombre Compagne, celle dont l'on connaît l'existence, mais dont l'on ignore le jour où on la croisera.

Non, ce n'est pas Elle que je crains, ce n'est pas mon futur, mais mon passé. Je suis vieux et je me meurs, c'est la nature des choses. Mais à quoi a servi cette vie qui s'en va, qu'a-t-elle fait ? L'important n'est pas tant à savoir si j'ai été bon, mais si mes actions ont permis que quelque chose soit meilleur.

Quand la passion de la jeunesse me dévorait encore, seul ma personne m'intéressais, égoïste reflet de ma société. J'ai commis des actes blâmables, qui aujourd'hui font encore pleurer mes vieux yeux. J'ai tué, provoquer la mort et la désolation, trahi ceux qui m'aimaient, trop arrogant pour voir que ce comportement me mènerait à ma propre fin. Mon père est mort, mes frères ont été banni et ridiculisé, le sang a coulé et des hommes bons sont mort. Pourquoi cela ? Pour la simple idée que je serai le seul être capable de faire de Lunaris une grande cité.

Ai-je réussi ? Je le pense, en partie du moins. Mais cela s'explique par le fait que le pouvoir me fit comprendre que ma jeune vision du monde était fausse, que je n'agissais pas pour Lunaris mais pour moi-même. Aux file des années, les stigmates du pouvoir me firent amèrement comprendre mes erreurs. J'ai donc du changer, j'ai tenté de trouver une rédemption. J'ai tout fait pour faire évoluer mon peuple, pour que vendetta ne soit plus le premier mot qu'apprennent les nourrissons et que l'unité se fasse. J'ai aussi tenté de faire la paix autour de moi et en dehors de mes frontières. Je ne sais pas vraiment si j'y suis arrivé, mais ce n'est peut être pas le résultat que je recherchais, mais le simple réconfort bien égoïste de me racheter.

Mais les guerres sont arrivées, d'abord la Guerre Arcadienne, puis la Menace Fantôme. Cela me fit comprendre que la rédemption n'est pas aussi simple et que la vie se venge toujours. Alors que je m'amusais autrefois de voir mes ennemis gémissant dans un marre de sang à mes pieds, il me fut toujours plus difficile de haïr mes ennemis, sachant pertinemment que ce sentiment me immergerais dans une vindicte inutile, qui plongerait mon peuple dans un chaos et une souffrance sans fin. Alors oui, j'ai refusé par deux fois le combat, me faisant traiter de couard par mes opposants, souffrant en silence de mon humiliation.

Pendant toutes ses années, mes tempes ont blanchi jusqu'a envahir d'un torrent argenté la totalité de ma chevelure. Avec les rides et les cicatrices des années, j'ai tout fait pour que ma nation ne soit plus la même, tentant de repousser mes propres erreurs. Le Culte fut peu à peu refouler, lui faisant perdre de son influence, pour éviter que ma tyrannie passée soit remplacée par un autre, plus sournoise et tout aussi violente. Pour cela je du encore apporter la mort: combien de prêtres, de moines ou de Nécro-inquisiteurs périrent entre les mains expertes de Noxe ? Trop pour que mon âme lourde ne veuille s'en souvenir. Mais à quoi bon, je devais vaincre mes propres fautes par des moyens que je répugnais à user de nouveau. Noires sont mes rêves depuis ces jours maudits, ô cruelles souffrances que celles du repenti.

Mais ma souffrance ne s'arrêta pas là. J'eus de ma douce épouse Laetia trois fils: Artémis, mon fils aîné, Laetiana et quelques années plus tard Lycarte. Afin que le passé ne se répète pas de nouveau, je fis en sorte que chacun de mes rejetons poursuive une voie différente, afin qu'aucune concurrence ne naisse entre eux.
Artémis partis pour les Royaumes d'Athéna et dans certaines provinces de l'Empire pour y étudier l'art de la stratégie et du combat, afin qu'il redonne sa splendeur et sa fierté aux légions lunarides.
Ma douce Laetiana resta vécu quelques années à la cour du sire Otto, puis revint à mes côtés. Plus d'une fois je fus étonné par la justesse de ses propos et de ses capacités évidentes en diplomatie.
Enfin vint Lycarte. N'ayant pas la prestance de Laetiana ni la puissance d'Artémis, je m'arrangea pour que le cadet de mes fils prenne ma place en temps qu'Archiprêtre de la Tenebrae. Je pensais ainsi éviter tout différents et toute jalousie pouvant exister entre prince d'une ligné souveraine, si j'avais su comment je me trompais...

Je suppose que Lycarte, étant alors très jeune quand ses deux aînés connurent les premières gloires dues à leurs nouvelles fonctions, en fut jaloux. Ce qui n'aurait du jamais du arriver arriva et il voulut me prouver ou se prouver à lui-même, qu'il était meilleur que ses aînés. Sans doute pour marqué son opposition il suivit peu à peu les dogmes extrémistes du Necro-prêtre Arkhan, mon plus farouche opposant.
Cela se déroula avant que je ne fasse assassiner les principaux cultistes. Arkhan fut le premier à périr de la main de Noxe. Quand mon fils apprit la nouvelle il entra dans une rage incommensurable, persuadé que j'avais agi contre lui, le privant de son mentor, le ridiculisant face à ses aînés.
Agé de seulement seize ans, il monta la quasi-totalité de cultiste contre moi, avec l'aide de la partie la plus dévote de la population. De nouveau une guerre civile éclata dans Lunaris, mais ce conflit devint bien plus, il muta un combat fratricide.
En effet, ayant refusé d'envoyer Noxe et ses hommes de l'ombre en finir avec Lycarte, ce fut Artémis qui pris l'initiative de le capturer. Toutefois, sa sœur s'opposa et me demanda d'organiser une trêve et de l'inviter à venir parlementer. Ayant jusqu'alors refusé, je fus fort étonné quand il accepta.
Malgré les critiques de Noxe, l'entretien fut organisé dans le temple St Karbulo, pour servir de zone franche. Pensant que le fait de se retrouver dans un climat serein et familial aiderait Lycarte à reprendre ses esprits, je demanda à mon épouse, ma tendre Laetia, de m'accompagner avec les aînés.
Le jeune homme que je vis dans le temple n'était plus mon fils: son visage émacié ne faisait que ressortir la folie de ses yeux zébrés de veines pourpres. Rien en lui pouvait me faire penser à mon Lycarte d'autrefois.
La discussion fut désespérément courte. Alors que nous parlions, Lycarte et Artémis se mirent à s'insulter et le cadet tira sa dague et la lança sur son aîné. Jetée dans la fureur du moment la lame ne toucha pas sa cible, mais dévia et vint se planter dans la l'estomac de Laetia. Je ne vis guère la suite du combat car je m'étais jeté sur le corps blessé de mon épouse.
Lycarte fut tué par Artémis et Laetia succomba après plusieurs jours d'agonies. En l'espace d'une semaine, ma famille et mes espoirs furent brisés.

Depuis dix ans je souffre, chaque instant que me laisse Dame Mort. Il semble que ma vie ne fut qu'échecs pitoyables et éternels recommencements. J'ai tenté depuis cette dernière décennie d'unir mes frères Orientaux et de stabiliser nos contrés, mais aujourd'hui je n'ai plus la force. Je suis si faible que bientôt il me faudra garder le lit. Je ne veux pas mourir de la sorte, je n'ai jamais été un guerrier, je ne trouve nul réconfort à succomber l'arme à la main, mais je trouve que cette agonie sans fin n'est pas digne d'un souverain. C'est cette raison que je choisis cette mort...

*****

La porte s'ouvrit sans bruit derrière le vieil homme et une silhouette encapuchonnée entra. Le tsar se retourna enfin quand il entendit la lame sortir de son fourreau dans un léger sifflement métallique. Le vieux souverain sourit faiblement et se dirigea avec difficulté vers l'ombre. Celle-ci se mis à trembler et vacilla un soudainement. Des sanglots se firent entendre.

-Ne pleure pas mon enfant, tu ne fais que respecter la dernière volonté de ton vieux père, le réconforta le tsar en plaçant sa main décharnée sur l'épaule de l'ombre. Ce n'est pas un assassina, crois-moi. C'est me rendre service que d'agir de la sorte. Je ne veux pas mourir dans mon lit, je suis trop vieux pour combattre et le suicide me disgracierait face à Dame Mort. Non, crois-moi, frappes, mets fin à mes souffrances. Je ne sais qui d'Artémis ou de Laetiana se cache sous cette capuche de jais, mais je fus heureux d'être votre père, vous furent les meilleurs enfants qu'un homme puisse rêver. Je ne veux mourir d'aucunes autres mains que les votre, seul elles sont dignes de cette acte, alors lèves toi et frappes !

L'ombre saisi avec rapidité le glaive sur le marbre du sol et d'un même mouvement le planta jusqu'à la garde entre les côtes du vieux souverain. Celui-ci fut surpris par la vélocité de l'action et nu pas le temps de réagir. La lame traversa les poumons trouva le cœur. Du sang s’écoula des lèvres de l'homme, s'écoulant en une rivière carmin de ses lèvres. Alors que ses poumon furent envahis par le sang, ses genoux plièrent et le tzar s'écroula dans les bras de son bourreau... Avant que l'obscurité ne l'ensevelisse totalement il put voir une mèche blonde sortir de la noire capuche de velours. Un ultime sourire vint se figer sur son visage.
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MessageSujet: Re: Epistolarium Lunaris   Epistolarium Lunaris Icon_minitimeSam 23 Avr - 18:00

*****

Laetiana sortit à pas lents de la chambre royale. Dehors plusieurs personnes l'attendaient. Elle chercha fébrilement du regard son frère, et quand elle vit le grand jeune homme aux longs cheveux bruns, elle se dirigea vers lui. Ce dernier ,en voyant la porte s'ouvrir, la regarda d'un air interrogateur, puis quand il vit la lame souillée de sang, il se redressa, la mâchoire crispée, tentant de garder sa contenance.
La jeune femme lâcha soudain le glaive qui en touchant le sol produisit un fracas métallique qui se répercuta dans tout le palais, tel un glas funeste, et se jeta dans les bras de son frère en pleurant.

-Ne pleures pas petite sœur, nous n'avons fait que ce qu'il souhaitait, dit-il en l'entourant de manière protectrice entre ses bras. Tu as eu plus de courage que moi ce soir, jamais je n'aurais pu...

Puis il la repoussa doucement tout, la regardant dans les yeux avant de lancer un regard circulaire à l'assemblée. Les yeux embués de larmes, les narines dilatés, la bouche tendue par une grimace, il déclara:

-Je veux qu'à l'aube la ville soit prévenue. Que ses funérailles aient lieu des demain. Elles dureront douze jours, comme le veut la tradition. Lunaris a perdu celui qui à fait d'elle ce qu'elle est, ce soir Lunaris a perdu un grand homme !
_________________

Sombres-Songes
MessagePosté le: 14 07 11:55 Sujet du message:

Quelque chose vint heurter le crâne du jeune prince, qui émie un grognement mécontent. Un autre ne tarda pas, quand un nouveau coup, plus fort cette fois si, toucha sa cible. L’outragé, tout en gardant les yeux fermé tenta de frapper son bourreau, mes sa main ne fit que se cogner brutalement sur un métal froid, provoquant une douleur aiguë à son poigné. Cette fois ci, le prince se releva, difficilement, sur sa couche, pour contempler l’homme qui lui faisait face. Entre deux palpitations de douloureuse au dans le crâne, il finit par reconnaître Aelrim, son aîné qui lui souriait d’un air moqueur.

-As tu donc décidé de manquer ta première guerre jeune idiot ? demanda ce dernier, toujours souriant.

Un lancé de coussin fut la seul réponse qu’il obtint, ce qui ne fit rien pour stopper son hilarité, ce qui déplus grandement au prince. Spartas, à l’age de seize ans, était de deux ans le cadet d’Aelrim, ce qui lui fit pensé qu’il pour celui-ci aussi, se serait son premier affrontement. Il se garda toutefois de lui faire remarquer, se rappelant également qu’il ne surclassé son aîné ni par le poids, ni par la taille, sans compté que ce dernier était en armure et qui lui même souffrait encore des affres d’une impressionnante gueule de bois.
S’assaillant sur sa couche il tenta de se rappeler de la nuit précédente. Il se souvint de la tentative plus ou moins avortée de voler un fût de liqueur de noisette de la réserve tsariste, avec son groupe d’amis, des turbulents rejetons fort peu fréquentables de l’aristocratie lunaride. Malheureusement les cavistes leur étaient tombés dessus et Spartas avait du opter pour la fuite. Leurs plans contrarié, la compagnie avait du se rabattre sur l’auberge de la Morte-Chopine, où avait alors étrangement commencé une bagarre général. Au vu de bleus qui lui zébré les bras, l’adolescent se dit qu’il avait certainement « bien » participé à celle-ci.

-Allez, dépêches toi un peu feignasse !

Cette dernière parole le tirèrent de sa rêverie. Il marmonna une longue liste d’injures tout en se dirigeant vers la salle d’eau. Il n’eut pas le temps de voir le manche de lance en chêne l’atteindre à la tête…


***

Le sénéchal regardait sombrement la longue colonne d’hoplites serpentant le long de la route pavée de Lunaris. A l’ombre de la puissante porte de la cité, lui et ses lieutenants surveillaient le bon déroulement des opérations. Il observa avec amertume les pétales de roses blanches écrasé sous les pieds de soldats quittant la ville, jetés la par des femmes et des enfants en pleures, dernier adieu à leur maris, leur père ou leur frère.
Artémis détourna son regard de la scène en réprimant des larmes ; ce faisant il vit le voïvode des Steppes du Nord, Argalaï, galoper vers eux en criant. Ils finirent par comprendre ce qu’il disait quand il arriva à quelques mètres deux.

-Les cavaliers n’attendent plus que vos ordres pour se mettre en branle Sénéchal.
-Bien Argalaï, des que les colonnes seront à leur niveau qu’ils partent pour former l’avant garde.

Le petit guerrier acquiesça d’un air martiale et fit tourner bride à sa monture. Avant de repartir dans les vastes plaines.
« Sénéchal ». Artémis secoua la tête d’un air triste : il aurait ne jamais avoir à porter se nom, autrement qu’honorifiquement, mais le destin en avait visiblement décidé autrement. Ainsi il serait le premier Sombres-Songes à mener une armée à des fins militaires en terre étrangère. Il s’en serait volontiers passé à vrai dire, mais Albéric et la situation diplomatique actuelle en avait décidé autrement.
Alors qu’il observait sans les voir les milliers de soldats-citoyen quitter la ville, aider par des hilotes et des esclaves, chargés de porter leur équipement et leurs armes de rechanges, le vieille homme fini par apercevoir un petit groupe se détachant de la masse, se dirigeant vers eux. Tous souriaient ou riaient, se poussant et s’agitant sans prendre garde au regard sévère que les épouses en larmes leur lancées.
Après un moment, Artémis fini par reconnaître ses deux fils. C’est avec une certaine fierté qu’il les contempla pour la première fois en armure, majestueux avec leur plastron de bronzes, leur casque à brosse coloré et leur longue cape noire.
En arrivant à proximité du groupe de commandement, les jeunes gens finire par se calmer et retirèrent leurs casques. « Si jeunes » se mortifia le sénéchal. Il pu reconnaître, en plus de ses deux fils, Aelrim et Spartas, le fils aîné de sa sœur, Perceus, ainsi que les fils les moins fréquentables des voïvodes de la cité.
Artémis du se retenir de rire en voyant Spartas dévoiler une superbe bosse en retirant son casque de bronze. D’autres seigneurs durent le remarquer aussi, car des petits ricanements se firent entendre à ces côtés. Le concerné fit mine de ne rien entendre, feignant de ne pas remarquer les sourires s’étant dessiné sur toutes les lèvres et de regarder obstinément droit devant lui. Le Sénéchal préféra ne rien demander à son cadet, rien qu’à voir l’hilarité d’Aelrim il savait qui était le responsable, mais ne pu s’empêcher le taquiner.

-Avez vous entendu parler de cette affaire de vole dans les caves royales hier, feignit-il de demander à Eoros, le lieutenant de la Seconde Légion, qui fit « non » de la tête en retenant un fou rire. Troublant en effet, le palais n’est vraiment plus sur ces derniers temps. Et vous mes fils, avez vous entendu cette histoire.

Bien évidemment toutes les réponses furent négatives, seul Spartas ne répondit pas, visiblement trop concerné par l’examen de ses pieds. Pendant ce temps, les soldats avaient fini de quitter la cité et c’était maintenant au tour des chariots charger de victuailles, d’armes, de bouclier, d’animaux pour les sacrifices à Mort et enfin les redoutables armes de sièges.

-Et toi Spartas ? Je n’ai pas entendu ta réponse ?
-Non père, ce n’était pas lui, répondit à sa place l’aîné, j’ai ouï dire qu’il était trop occupé dans une taverne de la cité pour savoir quoi que ce soit sur cette importante affaire.

Cette dernière phrase lui valut un regard meurtrier de la part du concerné.

-En effet, j’ai aussi eu vent de cette affaire. Le patron ne semblait pas vraiment être d’accord avec la nouvelle décoration de sa taverne aux dernières nouvelles. Je crois qu’il aurait bien aimé un contribution financière pour restituer l’ancienne…

-Tiens, vous aussi vous avez eu sa visite ? demanda d’un air faussement surpris Pharieus, le maris de Laetiana. Décidément, ce tavernier est un homme plein de ressource.

Tous partir d’un grand rire, sauf que cette fois ci Perseus avait aussi trouvé un intérêt certain pour ses pieds.

-Bien jeune gens, reprit Artémis, je crois qu’il est grand temps que vous alliez rejoindre votre régiment, les prétoriens n’aime pas le gens en retard. Allez y et au pas de course.

A ces mots, la troupe mis cap au nord pour rejoindre les Prétoriens, un peu plus amont de la colonne. Se faisant Artémis pu voir Spartas donner un violent coup du bois de sa lance sur son aîné avant de partir en courant pour ne pas subir les foudres de celui-ci…Malheureusement un sournois croche pied de Perseus le fit trébucher, permetant ainsi à Aelrim de se venger…
Artémis sourit de nouveau. Lui aussi avait été comme ça lors de son premier combat, avant de comprendre et de voir les atrocités de la guerre. Mais il le comprendrait bien assez tôt…
La colonne était enfin arrivé à sa fin et le sénéchal donna l’ordre à ses lieutenants de retourner à leur poste. Les voyants se diriger vers leur unité, il regretta de ne plus pouvoir se permettre d’être dans la phalange et de devoir se battre à cheval…Finalement reconnut-il il regrettait d’avoir à ce battre tout cour. Il posa ses yeux une dernier fois sur les murailles sombres de Lunaris, comme un ultime adieux. Avant de se détourner il fit signe à Laetiana et à son fils l’archiprêtre Maelrim, qui se tenaient sur les hauts murs.
Ainsi donc Dame Mort demandais la tête d’Albéric. Elle l’aurait, Artémis l’avait juré, mais à quel prix ? Le seigneur préféra ne pas penser au futur et lança sa monture au gallot. Au loin, un ciel rouge se levait sur les plaines éternelles de Lunaris, à moitié voilé par les noirs nuages de la tempête à venir.
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