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 Fraternite de la Licorne

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Mu
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MessageSujet: Fraternite de la Licorne   Fraternite de la Licorne Icon_minitimeMer 6 Avr - 18:47

MessagePosté le: 12 06 14:41 Sujet du message: Naissance de la Fraternité de la Licorne

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Histoire de la Licorne par Dondarion, chroniqueur du Monde Connu

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Eddard ap Kirouane, Seigneur des Terres Drenaï se trouvait dans la salle du trône, seul, la tête prise entre ses mains, l'air dur, le regard vide et lointain. L'ambiance en cette fin d'été était propice à la nostalgie. Les arbres se couvraient de couleurs sanglantes tandis que le ciel s'assombrissait autant que les jours diminuaient. Bientôt, il serait impossible de prendre la route, les guerres stopperaient de part le Monde Connu avec l'arrivée de la neige. Les brigands seraient obligés de trouver refuge dans les auberges qu'ils dévalisaient au cours de l'été. Le monde retomberait dans une pause ou toutes les affaires seraient suspendues. Seule la réflexion et la mise en place des stratégies à venir allaient occuper les esprits.

Eddard se sentait seul, les évènements passés le troublaient. Il était irrité depuis quelques temps. Sa colère ne passait que trop rarement et souvent laissait place à un sentiment de honte. Sa défaite personnelle lors des négociations pour mettre fin à la guerre contre le Chaos le hantait toujours. Comment avait-il pu échouer de la sorte ? Aujourd'hui le monde ne ressemblait plus à ce qu'il fut par le passé. L'équilibre avait cessé et les années de malheurs, de guerre, de crainte et de terreur venaient.

La lumière dans la salle du trône tombait. Les servantes allumaient les braseros et s'activaient sans que Eddard n'y prête la moindre attention. Puis, un sursaut secoua son corps comme s'il venait à se réveiller. Des sueurs perlaient sur son front et la terreur se lisait sur son visage. Cela faisait déjà quelques temps qu'il trouvait diverses excuses pour se retirer seul sans ses conseillers afin de méditer. Mais personne ne savait sur quoi et les rumeurs fusaient. Certains disaient qu'il préparait une passation de pouvoir, d'autres affirmaient qu'il négociait en secret son mariage avec Dame Alya en l'honneur de leurs pères, d'autres encore se vantaient d'affirmer que Lord Eddard préparait un voyage qui allait changer la face du Monde Connu et pour d'autre il voulait se lancer à la recherche de feu Lord Kirouane.

Après avoir réalisé qu'il se trouvait toujours dans la salle du Trône, Eddard fit appeler Ludwig, son premier conseiller, fils de Lothar, ancien Seigneur de Kerouan. Lorsque celui-ci entra, il trouva lord Eddard plongé sur des cartes du Monde Connu que son Mestre venait de lui apporter. Ludwig était habillé simplement contrairement à la convenance de son rang.

- Ah, Ludwig, mon ami, approchez, j'ai à vous parler. Qu'on serve un vin chaud à mon Premier conseiller et versez dans mon verre une contenance convenable, lança Lord Eddard à la servante qui passait près de lui pour rapprocher un brasero de son maître.
- Que me vaut cet honneur Seigneur ? Demanda Ludwig humblement, tête baissée, un genou au sol en signe de soumission.
- Relève-toi, Seigneur, ton rang te dispense de ces futilités.
- Je ne suis que votre serviteur et votre premier conseiller Seigneur
- Pas de cela entre nous, Ludwig. Avant d'être un simple conseiller, tu es et restera Lord Ludwig de Kerouan, un Seigneur que mon père admirait et que moi-même je respecte humblement.
- Vos paroles me touche Ser…
- J'ai à te parler sérieusement mon ami. Et je n'ai que trop peu de temps pour reprendre cette vieille conversation à laquelle nous ne tombons jamais d'accord. D'ailleurs, tu me feras plaisir en acceptant la chambre des grands invités plutôt cette cellule froide et sombre que tu t'ai octroyé.
- Je ne mérite rien de plus car en venant en tes terres, c'est mon rang et ma fonction que j'ai laissé…
- Pas de cela avec moi, mon ami, je ne veux pas t'entendre dire des horreurs pareilles. Jamais tu n'as démérité et moi qui suis encore à la tête de mon peuple me demande si je n'aurais pas dû tout simplement achever ma vie au cours d'un combat…
- La mort n'est pas une solution, ce n'est qu'une fuite…
- Stop ! Eddard était rouge de colère mais son calme revint immédiatement. Je dois te parler de choses importantes et j'ai besoin de tes conseils avisés.
- Parle et je te dirais ce que je pense sans détour comme à notre habitude.
- Le Monde Connu ne connaît plus d'équilibre. Avec la chute des Chaotiques, les Bourrins n'ont plus d'ennemi à leur hauteur. Mais cela est dangereux car une scission est en train de naître entre le Nord et le Sud.
- Ne vous avais-je pas mis en garde contre l'élargissement trop important de votre zone d'influence.
- Que si, par trop de fois je t'ai entendu me dire que nous perdions le contrôle et que nous risquions la traîtrise. Mais l'amour que je porte à cette alliance et surtout en certains de ses membres me place dans une situation délicate. Et je ne sais que faire. Ou du moins, je n'arrive pas à me convaincre qu'il ne me reste qu'une seule solution.
- Et en quoi puis-je t'aider ?
- A former la Fraternité de la Licorne qui sera une alliance qui œuvrera pour la Paix en ce Monde et qui ne comptera que des membres triés sur le volet dont la confiance n'est plus une question et la loyauté une qualité par trop évidente.
- Déjà, je vois les membres de cette alliance. Il est simple de les deviner.
- Justement, je veux que toi, Ludwig, aille les rencontrer tous pour les convoquer ici même afin que nous construisions ensemble notre avenir. Tu pars ce soir, prépare quelques affaires, pour tes terres afin de parler de mon projet à ton fils Lothar. Ensuite, tu iras rencontrer Dame Alya. Tu les informeras qu'ils seront les seuls présent pour le moment mais que Narngoth nous rejoindra dans un deuxième temps ainsi que l'Hélos pour finir. A nous 5, nous formerons une nouvelle alliance qui sera plus une fraternité qui œuvrera pour la paix en ce monde.
- Pour votre service…

Sur ces mots, Ludwig quitta la pièce précipitamment. Eddard ap Kirouane convoqua son mestre afin que ce dernière fasse partir des corbeaux porteurs de messages vers des terres lointaines.

La première missive était à l'intention de Ser Gux et Porosius afin de les avertir, en mémoire du passé et surtout par amitié et respect envers ces deux seigneurs ses intentions de quitter les Bourrins de l'Alliance et d'en reformer une nouvelle. Eddard craignait leur réaction car ils les savaient impulsifs. Le Général Gux avait il y a peu quitter les Terres Drenaï pour retourner en Verdor reprendre le pouvoir laissé à sa fille qu'il considérait comme à la merci de son époux, fils de Tyrani, le Dragon Pourpre de l'ACS !

La deuxième missive était destiné à Tyrani afin de l'informer que toutes attaques contre l'un des futurs alliés de la Fraternité de la Licorne obligerait ses membres à reprendre les armes contre l'ACS. De plus, cette missive était porteuse d'un message de paix et de bienveillance tout en marquant un positionnement simple et clair. Il fallait cesser toutes les petites guerres intestines et œuvrer pour la paix des peuples et cela passait par l'enterrement des armes de guerre au bénéfice de la diplomatie. Mais, cela ne devait pas signifier non plus que tous pouvaient bafouer l'intégrité de nos terres sans représailles même si cette solution ne devait pas être favorisée !

Maintenant que tous allait être prévenu de la création de la Fraternité de la Licorne, il fallait attendre l'arrivée de Dame Alya et de Ser Lothar pour que le Grand Conseil des Frères commence !

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Dondarion, chroniqueur du Monde Connu

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MessageSujet: Fraternite de la Licorne (suite)   Fraternite de la Licorne Icon_minitimeMer 6 Avr - 18:52

MessagePosté le: 12 06 21:22 Sujet du message: Naissance de la Fraternité de la Licorne (suite) ----------------------------------------------------------------\.!_!./----------------------------------------------------------------

Histoire de la Licorne par Dondarion, chroniqueur du Monde Connu (Suite)

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Cela faisait plusieurs jours que Ludwig était parti rallier Lothar et Dame Alya pour leur soumettre la convocation d'Eddard ap Kirouane. Ce dernier commençait à craindre quelques mésaventures avec tous ces brigands qui parcourraient les campagnes depuis quelques temps. De plus, l'Hiver approchait avec son lot de neige qui empêchait quiconque de prendre la route à moins de vouloir mourir.

Chaque jour, le scénario était le même. Eddard ap Kirouane scrutait l'horizon depuis la plus haute tour du château de Drenaï, nommée communément, la Tour des Loups. Il espérait voir au loin arriver Ludwig accompagné de Dame Alya et Lothar. Cela faisait longtemps qu'il ne les avait pas vu et leur compagnie lui manquait. Secrètement, il espérait qu'au-delà de la création de la Fraternité de la Licorne, ce sont leurs destins qu'ils allaient échanger et remettre entre les mains de leurs amis. Le soir venu, Lord Eddard, après avoir longuement patienté dans la salle du trône, espérant voir les portes s'ouvrir sur ses invités, remontait lentement dans sa chambre afin de s'envelopper près du feu de la chaleur de ce dernier afin d'attendre, encore et toujours. Il lui semblait que le temps suspendait les heures et que les nuits duraient des jours entiers.

Lorsqu'un soir, alors qu'Eddard venait de s'assoupir sur son trône, la porte de la salle vola et Mestre Archibald entra, nerveux et porteur d'un message.

- Sir, une missive est arrivée à l'instant des terres de Dame Alya…

Lord Eddard ap Kirouane sentit son sang ne faire qu'un tour et les battements de son cœur lui brisait la poitrine. Même en plein combat il n'avait jamais ressentit cela. Pourquoi un message ? Qu'est-il arrivée ? Ludwig a-t-il rencontré quelques difficultés sur la route ? Lothar est-il obligé par quelque préoccupation terrienne de repousser ma demande ? Non, cela ne se peut, pas maintenant, l'enjeu est bien trop important, et ils le savaient…
- Voulez-vous que je vous fasse part du message, Ser ?
- Oui, je t'écoute.
- Dame Alya vous présente ses respects…
- Va à l'essentiel Archibald, je n'ai que faire des courtoisies en ces temps.
- Bien Seigneur. Pour résumer sa missive, elle vous fait part d'un léger retard en raison d'une guerre qui se prépare au Nord Est de ses terres. Elle attend la confirmation de Dame Primadonna pour lancer ses troupes contre le nouveau Seigneur des terres de Yvayn. Mais, cela n'est qu'une question d'heure et ils prévoient leur arrivée d'ici demain !
- Qu'on me réveil dès leur arrivée, installez les confortablement, préparez leur repas et boissons, bains et des affaires propres et demandez-leur de me retrouver dans la Salle du Trône. D'ici là, que personne ne me dérange, je serais dans ma chambre. Avant de partir, une dernière chose, amenez-moi les dernières cartes du Monde Connu.
- Selon vos désirs, Seigneur

Là-dessus, Eddard ap Kirouane quitta la Salle du Trône et parcouru couloir et escaliers jusqu'à sa chambre afin d'y prendre repos et de consulter les cartes demandées. La guerre face à Primadonna avait diminué fortement ses armées mais Dame Alya avait permis par un renfort très important de combler ce déficit. Primadonna allait donc poursuivre ses efforts de guerre vers le Nord Est épaulé de Dame Alya.

Information surprenante mais intéressante. Qu'en penser lorsque la mémoire de Lord Eddard rappela les horreurs passées ! Il savait Dame Primadonna une guerrière aguerrie et surtout sans cœur ni limite devant l'horreur. Lors de son conflit contre Daikini qui avait poussé Lord Eddard ap Kirouane à prendre les armes et perdre une guerre contre elle. Sa mémoire revint. La guerre faisait rage au Nord des Terres Drenaï alors que la paix venait d'être conclu. Primadonna devait donner des terres à Daikini et par crainte de représailles, ce sont des hommes en armes qui ont été offert en gage d'amitié ! Les combats furent rapides et sanglants. Le nombre de mort du côté de Daikini dépassait l'entendement. Aucun quartier n'était offert, la politique de la terre brûlée était pratiqué, Dame Primadonna avait ordonné de détruire tout sur le passage de ses armées, village, guerriers, hommes, femmes, enfants, animaux, récoltes…

Daikini avait réussit à s'échapper de cet enfer avec 10 de ses meilleurs gardes personnels. Il était venu en terre Drenaï et malgré les craintes de Lord Eddard, il avait été reçu telles que ses apparences laissait entendre comme un vieillard muni d'un coffre. Toutefois, dès son entrée, Ser Eddard reconnu Daikini qui intervint immédiatement sans que quiconque lui donne la parole !

- Seigneur, je viens en votre fief avec tout ce qui reste de mon armée et de mon peuple. Les troupes de Primadonna sont revenues en mon royaume... ils ont tout pillé, violé les femmes, tué les hommes... A l'heure où je vous parle, mon royaume n'est plus... Nous onze sommes les derniers hommes. Nous sommes également déshonorés, faute d'avoir perdu la vie au combat aux côtés des autres hommes, mais nous devions vous dire quel carnage a été perpétré là-bas, chez nous. 100 hommes sont morts rien que pour que je puisse quitter le pays sauf. Nous vous amenons tout l'or que nous pouvons, le coffre est plein, mais nous avons laissé plus d'un million de sesterces là bas... Ecoutez seigneur, je ne vous demanderais pas de me venger... Je voulais juste que vous sachiez ce qui est arrivé à mon peuple. Maintenant, la mémoire de mon peuple est en vous... je puis partir en paix.

Lorsque Lord Eddard avait voulu répondre, Daikini venait de pousser son dernier soupir. Son enterrement fut digne des grands Roi du Monde Connu. Et en son honneur, Eddard ap Kirouane avait pris les armes pour venger l'honneur de Daikini mais les armées surentraînées de Dame Primadonna avait eu raison de ses propres troupes et il avait dû laisser une partie de ses terres face à cette déferlante venue du Nord ! Là dessus, Dame Primadonna, sûrement suite à des ordres de Tyrani avait demandé à ce que la paix soit retrouvée. Ce fut suite à ce conflit que la surprise venait de voir Dame Primadonna aux côtés de Dame Alya.

Cette vague de souvenir avait détourné l'attention d'Eddard ap Kirouane des cartes qui s'étalait sous ses yeux. Puis, rapidement, son attention fut retrouvée et ses pensées reprirent le dessus sur les rêverie d'un passé parfois douloureux.

Déjà, si les conflits au Sud pouvait trouver un répit suite à la missive envoyé à Tyrani pour protéger Narngoth de Dame Constance, Ser Dargor et Lord Clisthène. Lothar avait plus de facilité depuis que la paix avait été retrouvée à ses frontières avec Ashram mais cela allait-il durer ?

Une chose en observant les cartes semblait inquiéter Eddard : la disparition du Chevalier Fred au profit d'un jeune Seigneur nommé Catalina l'inquiétait. Comment le Monde allait réagir ? Des missives étaient parties en ces terres afin de prendre contact et de renouveler les amitiés envers le peuple du Clan des Loups mais en serait-il ainsi pour les autres ? Le Monde Connu changeait à une vitesse telle qu'il devenait par trop difficile de prévoir les choses, de contrôler les conflits, de parlementer et surtout de prouver le bienfait du retour aux sources des Terres Drenaï vers la Nature, celle qui a engendrer le Celticisme…

C'est sur ces pensées confuses que Mestre Archibald entra pour prévenir Lord Eddard ap Kirouane de l'arrivée prématurée de Ludwig, accompagné comme prévu de Lothar et Dame Alya. Pour l'heure, ils étaient tous parti prendre leurs aises dans leurs quartiers. Eddard ap Kirouane, en apprenant la nouvelle remettait la couronne de bronze sur la tête et se dirigea vers la Salle du Trône. Bientôt, le Grand Conseil des Frères allait commencer.

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MessageSujet: Fraternite de la Licorne (suite II)   Fraternite de la Licorne Icon_minitimeMer 6 Avr - 18:54

MessagePosté le: 14 06 20:02 Sujet du message: Naissance de la Fraternité de la Licorne (suite II)
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Histoire de la Licorne par Dondarion, chroniqueur du Monde Connu (Suite II)

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Lord Eddard ap Kirouane prit place sur le Trône, le visage grave, la fatigue se lisant sur le visage en raison de l'heure avancée de la nuit à laquelle allait débuter le Grand Conseil des Frères. A peine Dame Alya, Ludwig et Lothar étaient-ils arrivés que Eddard, après les avoir fait accueillir comme leur rang l'indiquait, les avait fait convoquer dans la grande Salle du Trône du Palais afin de débuter les discussions pour la création d'une alliance fraternelle.

Ce fut Dame Alya qui arriva la première. Ses charmes de Reine Guerrière envahirent la salle et Ser Eddard ne pouvait retirer son regard de la Dame qui aurait dû être son épouse. En se rappelant ce détail, un pincement au cœur lui vint mais il ne souffla mot. Elle prit place à sa gauche comme lui indiquait le Mestre Archibald.

Enfin, les terres de Feu Maximus allaient être liées à celle de Feu Kirouane, deux ennemis au respect mutuel immense dont le rêve fou était d'unir leur peuple. Aujourd'hui, ce vœu allait se réaliser. De tout temps, le peuple Drenaï avait protégé les terres de Dame Alya mais le sort avait voulu que jamais leur peuple ne connaisse un destin commun si ce n'est dans la guerre qui opposa les Bourrins de l'Alliance et la disparue Alliance du Nord. Depuis, Maximus avait abdiqué au profit de sa fille, Kirouane avait laissé son trône à Eddard, leur mariage fut annulé mais leur avenir les unissait envers et contre tout ! Et en ce jour, ils allaient décider si enfin, leur peuple allait partager un avenir commun.

Ludwig entra à son tour et vint immédiatement s'installer à la droite de Eddard. Son rôle de Premier Conseiller du Roi, il le devait non pas à son illustre rang de Seigneur des Terres de Kerouan mais à son abdication au profit de son fils, Lothar suite à sa défaite à la tête du Conseil Du Chaos face aux Bourrins de l'Alliance.

Eddard respecter Ludwig autant que son père pouvait l'estimer. Ses conseils étaient des plus avisés et aujourd'hui, aucune décision concernant l'avenir de Drenaï ne se prenait sans qu'Eddard ne consulta au préalable son ami Ludwig. Là encore, une longue amitié avait uni les deux peuples dans le passé mais ce fut surtout la guerre qui rapprocha les Seigneurs de Kerouan et de Drenaï. Et de ce rapprochement, tous avait vu naître une grande amitié entre Lothar et Eddard qui les conduisait aujourd'hui, sous le regard de Ludwig, à entamer des pourparlers pour la création d'une Fraternité unissant peuples et dirigeants vers un destin unique.
C'est sur ces pensées que Lothar entra à son tour dans la Salle. Il s'installa face à Eddard et pris la parole en premier.

- Messire, je vous prie de m'excuser. Je constate que je suis le dernier et que nous allons pouvoir commencer les débats.
- Auparavant, cher Lothar, intervint Eddard, je tiens à vous remercier d'avoir laissé derrière vous préoccupations et terres au profit des discussions à venir sur notre mise en commun de nos destins. Dame Alya, je suis heureux de vous compter parmi nous en cette nuit qui est illuminée par votre beauté. Ludwig, à toi je dois la présence de mes amis plus tôt que je ne les attendais. Enfin, Lothar, faisons en sorte de trouver une entente rapide afin que vous puissiez regagner vos terres afin d'en sécuriser les frontières car les temps se troublent.
- Mes Seigneurs, Narngoth ne sera pas des nôtres ce soir mais nous pouvons dors et déjà considérer, au vu du message que je détiens de lui, qu'il est convaincu du bien fondé de notre cause et que ses hommes, ses terres et son avenir seront mis en commun avec Lord Eddard ap Kirouane et vous autres si vous aussi faites de même.
- Dans tous les cas, il y a peu de choses à dire car sur les principes, nous sommes tous d'accord, affirma Lothar. Nous voulons œuvrer pour la paix après toutes ces années de guerre et souhaitons que nous tous, à savoir Dame Alya, Vous, Lord Eddard, Ser Narngoth, Messire l'Hélos et moi-même unissions nos destins. Nous sommes tous des Seigneurs qui nous respectons, qui avons même religion, le Celticisme. Nous partageons les mêmes valeurs et plus que du respect, nous avons confiance les uns envers les autres et notre loyauté n'est plus à prouver.
- Je partage votre avis Ser et j'ajouterai que de tout temps, nos peuples ont été alliés même si dans le passé, un champ de bataille nous séparait. Nos cœurs ont toujours eu un penchant les uns pour les autres et voulons aujourd'hui mettre toutes nos compétences et nos volontés au service de la paix, dans nos terres, à nos frontières mais également dans l'ensemble du Monde Connu.
- Dame Alya, vos idéaux sont beaux à entendre mais la tâche va être longue et laborieuse car de grandes guerres se préparent en ce moment même et pas si loin de nos frontières malheureusement.
- Eddard, la Fraternité de la Licorne doit tout mettre en œuvre pour que nos peuples retrouvent nos valeurs d'antan, la proximité de la Nature et la Paix !
- Je sais mais cela signifie également que nous devons tous pardonner à nos anciens ennemis, à ceux qui nous ont trompés, trahi et qui ont tué nos amis.
- Mais nous n'en serons que plus forts.

Les discussions avaient immédiatement enflammé les cœurs. Les valeurs les plus significatives qui se dégageaient au fur et à mesure que les débats avançaient étaient que tous voulaient unir leur peuple pour retrouver les voies de la Nature, du Celticisme et œuvrer ensemble pour assurer la Pais de part le Monde Connu en commençant par leurs propres terres. La réunion dura jusque tard dans la matinée sans aucun des participants n'en éprouve la moindre gène ou fatigue. Puis, les décisions importantes furent prises et tous quittèrent la Salle du Trône afin de rejoindre leurs chambres et s'y reposer.

Le soir venu, ils se retrouvèrent tous les quatre autour d'un banquet qu'avait organisé Lord Eddard en ayant pris soin de faire partager la joie de tout son peuple en conviant de grands nobles de Drenaï et offrant à tout son peuple une part des mets qui se préparaient en cuisine. De partout sur les terres Drenaï se fêtait la Célébration du Jour de la Licorne. Les chants emplirent de leurs sonorités envoûtantes la nuit qui fut l'une des plus longues de l'année tandis que vins, bière, cervoise et nourriture abondaient de tout côté pour le plus grand plaisir de tous les convives.

Le lendemain, après s'être reposé, Lothar fut le premier à quitter Drenaï pour rejoindre ses terres tandis que Ludwig se préparait à partir de nouveau pour les terres de Narngoth afin de lui exposer ce qui venait de se passer en cette Nuit de la Licorne ! Dame Alya fut la dernière à quitter le Royaume de Drenaï. Elle avait encore pendant quelques heures envoûté le peuple qui d'une voie unanime criait sur son passage "vive la Reine, vive Alya".

Les heures qui suivirent furent longues. Maintenant, La Fraternité de la Licorne était née, Alya, Lothar, Narngoth et Eddard la composaient. L'Hélos était le seul qui pouvait encore prétendre au dernier siège qui resterait vacant s'il ne le faisait pas. A ce moment là, Eddard eut une pensée pour son père et les larmes lui vinrent : "Père, je viens de réaliser ton rêve d'été, après la Nuit de la Licorne, La Fraternité de la Licorne a vu le jour et le Grand Conseil des Frères réuni les peuples que tu rêvais de voir un jour partager le destin de Drenaï. Père, une ère nouvelle s'ouvre de part le Monde Connu et avec le Celticisme, c'est ton rêve d'été qui va prendre vie".

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